Tout un symbole
C'est une belle finale régionale de la D3 à laquelle ont assisté ce dimanche les spectateurs du match Valff – Bitschwiller. Comme un symbole, c'est Stéphane Andres (photo), un des garçons natifs du village, qui a fait basculer le match en faveur des locaux.
Nicolas Campanello aura tout essayé. L'ancien gardien de l'US Wittenheim ,en DH encore la saison dernière, a longtemps stoppé toutes les tentatives de Valff et le scénario aurait même pu être fabuleux pour cette équipe haut-rhinoise qui a décroché son titre de champion de groupe sur l'ultime journée de championnat grâce à une victoire dans le match au sommet face aux Portugais de Cernay. Bousculés d'entrée de jeu par une équipe bas-rhinoise qui réalise une saison de feu, les joueurs du FC Bitschwiller font front. Mieux encore, ils parviennent à ouvrir la marque par Polat sur leur première véritable occasion. Un coup du sort qui a le mérite de les enhardir. Après le repos, ils sont à deux doigts d'aggraver la marque mais leur but est refusé pour cause de hors jeu.
Après une longue interruption liée à la blessure grave d'un joueur local, le match reprend de plus belle, d'un but à l'autre, souvent d'ailleurs en direction de celui de Campanello qui ne peut rien sur une reprise à bout portant d'Andres à l'heure de jeu. Bitschwiller est proche de craquer, Hornecker trouve le poteau de Campanello, Torun et Schaeffer multiplient les occasions, mais rien n'y fait. Et c'est même Polat, d'un missile de trente mètres, qui redonne l'avantage aux visiteurs à quatre minutes du terme. Le coup est rude pour Valff mais Stéphane Andres et ses copains ne lâchent pas. Sur une énième occasion, Sari repousse de la main un ballon sur sa ligne : expulsion et penalty qu'Andres transforme de justesse face à Campanello.
Et alors qu'on entre dans les arrêts de jeu, que certains se demandent déjà où ils tireront leur penalty, Andres surgit une dernière fois, dans les cinq mètres, pour battre Campanello du plat du pied pour offrir la couronne régionale à son équipe. « Je me suis retrouvé aujourd'hui à la finition alors que ce n'est pas mon rôle habituel. J'ai juste terminer le boulot des copains », explique Andres, un des ces garçons du village venu relever le défi proposé par le président Martial Martz. « C'est lui qui est à l'origine de tout. Il nous a convaincu de revenir au club avec ses mots, avec son coeur », souligne encore Andres. A Valff, l'euphorie est belle à voir et l'aventure va se poursuivre en D2 au moins la saison prochaine.
Par Stéphane Heili